vendredi 19 avril 2013

Histoire de bien finir la semaine n°10



Ahhh Le complexe d'Oedipe, on le connait tous, mais en voilà une interprétation assez amusante qui devrait nous aider à entamer le week-end avec entrain.



Pour ma part, je vous informe que le blog marquera une pause de deux semaines pour les vacances scolaires de printemps.
Rendez-vous en mai pour faire ce qu'il nous plait...

mercredi 17 avril 2013

Nos déchets valent de l'or

                                  


Nos grands-parents produisaient peu de déchets car fautent de moyens et/ou par éducation, on usaient jusqu'au bout ou on recyclait en détournant l'utilisation de l'objet en question ou encore on réparait, récupérait des pièces encore en bon état etc...
Aujourd'hui, on consomme à tour de bras et on recycle peu. On se laisse berner par le désir consumériste et puis, les industriels nous ont bien cernés car rien n'est presque réparable. (Voir mon billet sur ce thème déjà abordé). Le pire dans ce constat, c'est qu'il serait possible de faire mieux, voir de produire 0 déchet. 

"A quoi un détritivore consacre-t-il sa vie ? A digérer des débris et les transformer pour que les autres en profitent. Bref, à boucler la chaîne alimentaire. A quoi ressemble-t-il ? A un lombric. Ou à Tom Szaky, tignasse ébouriffée, baskets et gilet froissé à capuche. Avec son entreprise TerraCycle, ce Canadien d’origine hongroise veut «éliminer la notion de déchet». Bref, boucler la boucle économique en recyclant tout ce que notre civilisation consumériste déclare «non recyclable». Vraiment tout. Stylos, paquets de chips, gants d’hôpitaux, chaussures, chewing-gum, couches ou mégots, Tom se charge d’une centaine de produits trépassés.

«Techniquement, tout est possible. Pourtant, l’immense majorité de nos déchets - 5 milliards de tonnes par an dans le monde - est incinérée ou mise en décharge, parce que c’est moins cher, dit-il devant son cappuccino et son croissant parisiens. C’est aberrant : ils valent de l’or ! La nature, elle, le comprend. Elle ignore le mot "déchet", c’est une invention de l’homme moderne.»

...

Désormais star du green business, Tom en connaît tous les acteurs. «C’est un tout petit monde. Je suis à la fois content, choqué et déprimé de ne pas avoir de concurrents.» Autoproclamé «écocapitaliste», il reste persuadé que l’entreprise est un levier de changement social et environnemental majeur : «Mon but n’est pas d’engraisser mon compte en banque. J’adore bousculer les grands groupes, les amener à repenser leur système. Ça, c’est grand.» Et d’illustrer son propos avec l’industrie des clopes. En huit mois, TerraCycle a persuadé les «Big Tobacco» de signer un programme de collecte dans 10 pays (la France, c’est pour dans quelques mois). Au Canada, sans promotion, il reçoit déjà un million de mégots par mois. «C’est incroyablement plus puissant que de protester ou rejoindre une ONG», jubile Tom.
Que les marchands de mort s’achètent ainsi une vertu, ce n’est pas un peu limite ? «Il vaut mieux qu’ils dépensent leur argent comme ça plutôt qu’en sponsorisant une course de F1. Franchement, chaque produit crée un problème. La vraie réponse, c’est : "Si tu ne veux pas de déchets, arrête d’acheter des trucs."» Tom Szaky fait toutes ses courses sur eBay, en version durable et seconde main. «In fine, ce ne sont pas des entreprises comme la mienne qui résoudront le casse-tête des déchets, ce sont les consommateurs.» D’ici là, TerraCycle a du boulot. Son prochain grand défi pour prouver qu’il peut vraiment tout recycler ? Les tampons et serviettes hygiéniques. Usagés, évidemment. Détritivore rime aussi avec gore. Et alors ?"

Extrait d'un article de Libération du 15 avril 2013. (Cahier ecofutur)

J'ai toujours pensé que l'on pouvait être écologique et en même temps développer l'économie. Tout est question de bon sens, de volonté et aussi de gros sous au départ, c'est vrai. Mais le plus important, c'est que c'est possible.




En attendant, on peut aussi revoir notre manière de consommer car oui, c'est nous qui avons le pouvoir final même on veut nous le brimer pour faire encore plus de profit. loi du marché oblige que l'on peut infléchir en achetant plus de seconde main. Pratique aussi bonne pour notre porte monnaie que pour la planète. On y trouve même un sacré plaisir, parole d'une habituée qui en redemande. 

mardi 16 avril 2013

Le vide, ce n'est pas rien !


J'ai l'esprit vide, j'ai le ventre vide, se jeter dans le vide, voilà quelques expressions qu'on utilisent très souvent pour exprimer un manque, un absence, un rien qui nous submerge. Nous pensons toutes et tous que le vide, c'est justement rien. On a tord ou presque...

"Le vide est un milieu étonnant : des chercheurs finlandais ont réussi à en faire émerger de la lumière, selon une étude publiée dans la revue PNAS du 11 février. Cela semble pourtant impossible si l'on tient pour acquis que le vide est ce qui reste quand on a tout enlevé. Une question se pose immédiatement : que représente ce " tout " ? La matière bien sûr, et la lumière aussi. Est-ce suffisant ? Peut-être faut-il être plus précis : le vide est ce qui reste quand on a enlevé tout ce à quoi l'on pense.
...
En mécanique quantique, l'énergie d'un champ peut varier sur une durée très brève : on dit que son énergie fluctue. Appliquées au vide, ces fluctuations se traduisent par l'apparition fugitive de particules qui en émergent avant d'y replonger très rapidement, ce qui les rend inobservables en pratique. Les fluctuations du vide ont pourtant une manifestation mesurable. En 1948, le physicien néerlandais Hendrik Casimir montre expérimentalement que deux miroirs placés face à face dans le vide s'attirent mutuellement et interprète cette attraction comme une conséquence des fluctuations du vide. Mieux, la théorie quantique prédit que si l'un des miroirs est en mouvement, l'interaction du système avec les fluctuations du vide peut faire apparaître des photons !
Cette émission n'est pas évidente à observer car il est difficile de déplacer le miroir suffisamment vite pour engendrer un nombre détectable de photons. Les chercheurs finlandais ont pourtant réussi cet exploit, mais en remplaçant les miroirs par un dispositif électrique à très basse température mimant les effets d'une cavité de longueur variable. Ce dispositif semble produire de l'énergie à partir du vide. Ce n'est bien sûr pas le cas car le vide est, par définition, l'état dont l'énergie est la plus basse. L'énergie des photons émis vient tout simplement de celle qui est injectée dans le système pour le faire fonctionner. Le vide est un milieu étonnant, mais il n'est pas magique."


Extrait d'un article d'un supplément du Monde (le Monde science et techno) du 23 mars 2013

On ne risque pas de "produire" de l'énergie avec nos vides à nous, mais on peut en revanche les combler pour construire des petits riens qui pourraient se transformer en autant de bonheur. 
Ce ne serait pas rien. 

vendredi 12 avril 2013

Histoire de bien finir la semaine n°9



On dit têtu comme une mule non ?
Ces moutons ne sont pas mal non plus dans leur genre...

mercredi 10 avril 2013

On n'a pas fini, il reste l'héritage...



Margaret Thatcher n'est plus de ce monde et beaucoup s'en réjouissent. Je ne sais pas si l'on peut vraiment être heureux d'apprendre la mort d'une personne même si on la déteste au plus haut point. Cela n'a pas de sens, cela ne change rien au passé, le mal et le bien ont été fait.

                                      

Je suis de la génération Mitterand, Reagan et Thatcher. 
Je n'étais qu'une enfant, mais ces visages politiques ont bouleversé le monde et j'ai grandi avec. 
Je sais que toute personne est perfectible et que même avec la meilleure des volontés, nos actions ne sont pas toujours perçues comme on le souhaiterait. D'ailleurs, nombre d'éléments échappent totalement à notre contrôle que l'on soit à notre petite échelle ou à la tête d'une nation. 



J'avais un peu oublié avec les années les détails de l'Histoire et la disparition de la Dame de fer, me donne l'opportunité de me rafraîchir la mémoire. Il y a des choses peu reluisantes, des tragédies, trop de morts dans son parcours. 
Mais j'ai aussi envie d'avoir un regard honnête et donc j'essaie de trouver les motivations de cette femme hors norme, de les comprendre cette fois avec un regard d'adulte. Tout n'est pas si mauvais. Il y avait du bon sens et une volonté tenace de parvenir à faire aboutir ses idées. Il y a eut le passage à l'acte avec forcément son lot de conséquences pas toujours bonnes, mais on ne peut pas la taxer de lâcheté. Chez nous Simone Veille peut aussi témoigner du lourd tribu qu'il faut payer pour faire accepter des lois qui semblent justes. 

"Le thatchérisme n’est pas vraiment une idéologie car il n’est pas fondé sur des concepts rationnels ou des raisonnements élaborés mais plutôt sur des convictions instinctives, morales, psychologiques. Thatcher considérait, par exemple, qu’il fallait gérer l’économie d’un pays comme l’économie d’un ménage, que la société n’était pas un ensemble homogène mais composée d’individus. Le thatchérisme est fondé aussi sur une opposition assez stricte entre le bien et le mal. Le mal étant constitué des élites, des nantis, et parmi eux les fonctionnaires, les membres de l’establishment, qu’ils soient conservateurs ou pas. Le bien, lui, comprenant tous ceux qui se trouvent dans une position antagoniste, qui fonctionnent sur la loyauté et la capacité à prendre en charge leur destinée personnelle. C’est une conception très victorienne, très protestante de la vie. Thatcher vomissait le tiède.
...
Pour elle, réformer cela signifiait que chacun devait se prendre en charge, l’Etat n’avait pas vocation à être entrepreneur. D’où le démantèlement du système de protection sociale. D’où les privatisations. D’où la hausse de la propriété individuelle. Elle a fait vendre une grande partie du parc HLM, a transformé la Grande-Bretagne en une nation de propriétaires. Tout cela sonne un peu réactionnaire, comme une sorte de retour des valeurs antérieures. En réalité, elle a personnalisé un projet politique fondé sur la restauration de l’individu au sein de l’appareil national.

..."

Extrait d'un article de Libération, 09/04/2013

Je ne suis pas une adepte du thatcherisme, mais je refuse de jeter le bébé avec l'eau du bain. Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Il y a toujours du bon même dans certaines horreurs. La vie n'est d'ailleurs pas un long fleuve tranquille et l'adaptation est le maître mot face à toutes les situations. 

Réflexion et gestion de cet héritage politique sont des moyens indiscutables de faire avancer notre monde.
Margaret Thatcher nous regardera peut-être, nos enfants eux, c'est certain ! 


mardi 9 avril 2013

Luxueuse santé


Se soigner de nos jours devient un luxe alors que nous vivons dans pays où pourtant nous avons une couverture sociale que d'autres nous envie. 
Il y a le prix des médicaments bien évidemment car ceux-ci sont de moins en moins remboursés par la sécurité sociale ou par nos mutuelles qui nous coûtent elles-aussi de plus en plus chères. Mais ce n'est pas tout. Maintenant, même dûment muni d'une ordonnance, il faut encore pouvoir se faire délivrer les traitements par son pharmacien et ce n'est pas toujours facile.

" C'est un cri d'alarme qu'a lancé, mercredi 20 mars, l'Académie nationale de pharmacie. De plus en plus de pharmacies sont en rupture de stock : chaque jour, 5 % des médicaments commandés par les pharmaciens de ville ne sont pas disponibles, et la moitié de ces interruptions dépassent quatre jours. Antibiotiques, anticancéreux, anesthésiques sont les principales classes concernées, mais vaccins ou anxiolytiques manquent également. Au total, l'Agence nationale de sécurité du médicament a recensé 118 produits dont l'approvisionnement est difficile ou tout simplement arrêté.
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Face à ce constat, les pharmaciens concèdent qu'ils " se débrouillent ". Ce phénomène touche aussi l'hôpital.
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Cet état de fait peut avoir des répercussions graves pour les malades.
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Les causes de ces pénuries sont multiples. Yves Juillet, président de l'Académie nationale de pharmacie, pointe les difficultés d'approvisionnement en matières premières actives, d'autant plus dures à compenser que 60 % à 80 % de ces principes actifs sont aujourd'hui fabriqués principalement en Inde et en Chine, contre 20 % il y a trente ans.
Autre cause : le renforcement des normes de production conduit souvent à des arrêts. Mais les raisons économiques dominent : un laboratoire peut décider d'arrêter un produit s'il n'est plus rentable. Autre facteur, le nombre de génériques a considérablement augmenté ces dernières années, ce qui accroît d'autant le nombre de lignes de références à gérer et à approvisionner."


Extrait d'un article d'un supplément du Monde (sciences et techno) du 23 mars 2013

Mais à part cela tout va très bien Madame la marquise !

vendredi 5 avril 2013

Histoire de bien finir la semaine n°8



Il a fait médecine, mais c'est lui qu'on devrait interner !
Enfin, ce n'est que mon humble avis après tout... Jugez par vous-même.

mercredi 3 avril 2013

Et si on réparait ?


"Président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé veut lutter contre l'obsolescence programmée, pratique par laquelle un fabricant raccourcit délibérément la durée de vie ou d'utilisation d'un produit. Sa proposition de loi présentée jeudi 21 mars sanctionnerait comme un " délit " les procédés visant à faire augmenter le taux de remplacement d'un appareil.
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Citant une étude TNS-Sofres et Gifam de 2011, M. Placé explique que, dans 40 à 50 % des cas, des appareils sont remplacés alors qu'ils sont encore en état de fonctionner ou qu'ils seraient techniquement réparables. Beaucoup de ces déchets ont pour destinations les pays du Sud où ils posent des problèmes de santé environnementale. 
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Le texte imposerait également la mise à disposition de pièces détachées essentielles au fonctionnement du produit pendant une période de dix ans. Les fabricants seraient tenus de rendre disponibles les notices de réparation des produits."


Extrait article du Monde du vendredi 22 mars 2013.

Voilà un article d'un des quotidiens que je lis qui m'a fait plaisir car il relatait une volonté politique allant enfin dans le bon sens. Ce n'est pas assez souvent le cas de mon point de vue donc pour une fois je préfère la souligner. 
Et oui, je ne fais pas que râler ou pester, maugréer ou invectiver, dénoncer ou rappeler à l'ordre. Enfin quoique...

J'ai connu une époque pas si lointaine où faire réparer son électroménager était possible. C'était même un moyen plutôt économique de prolonger la vie de son équipement. On jetait rarement, on bidouillait, bricolait. 
On ne vivait pas plus mal pour autant et cela faisait tourner les commerces de proximité, les petites enseignes.

Aujourd'hui, on zappe, il nous faut changer d'appareils trop régulièrement pour de mauvaises raisons. Pour être dans le coup, il nous faut le dernier cri. On veut nous le faire croire tout au moins. 
Aujourd'hui, les constructeurs nous obligent à jeter du matériel qui pourrait encore fonctionner : par exemple, une de mes imprimantes à jet d'encre fonctionnerait parfaitement si je pouvais nettoyer ses buses. Une fonction m'en empêche et du coup, elle n'est que bonne pour la déchèterie. Aberrant ! 
Aujourd'hui, c'est la course au profit en dépit de toute autre logique. On ne veut pas voir plus loin que le bout de son nez. On est en train de scier la branche sur laquelle on est assit !

Je croise les doigts pour qu'une fois la raison l'emporte...