mardi 16 octobre 2012

Vachement zen


Je suis un gros paquet de nerfs qui tente de rester bien sagement en pelote au lieu d'exploser à la face du monde.
Pour ce faire, j'avale avec la régularité d'un métronome mes cachets roses, je ne regarde pas les journaux télévisés, à peine si je jette un oeil sur l'actualité dans le monde, je reste dans ma bulle le plus possible et ne met un orteil dehors, dans la foule hostile, que lorsque j'y suis contrainte et forcée, je me mets au vert dès que cela est possible, je fais un peu de sport quand mon corps m'en donne l'autorisation , etc...
Avec tout cela, on ne déplore pour l'instant aucune mort violente, ni blessés graves dans mon entourage. La population qui croise ma route est relativement tranquille, bref, c'est le calme plat dans les alpages.

J'arrive à une réelle maîtrise de moi-même et j'en suis fière !
Sauf quand je commence à me faire presque peur...

Ce midi, mon mari rentre en trombe pour avaler un déjeuner. A peine 45 minutes de pause avant d'enchainer avec des réunions toutes plus importantes les unes que les autres. 45 minutes étant un temps de pause assez moyen pour lui. On a connu souvent plus court et rarement plus long.
Pour pallier au stress, on se met toujours d'accord sur son heure d'arrivée à table le matin même, voir on ajuste durant la matinée. On est des pros et quand il passe le pas de la porte, la table est mise, le repas est servi chaud ou froid (selon les plats) dans les assiettes. Il n'a plus qu'à passer les pieds sous la table. Il peut profiter donc plus sereinement de sa pause même toute petite.
Sauf que là, il s'est bloqué les voies aériennes. Bon cela lui arrive de temps en temps et en général, cela ne dure que quelques secondes. Sauf que cette fois, ce fut de pire en pire. Il a essayé tous les petits trucs qu'il connait et qui fonctionne avec lui (grand gabarit, mais faible capacité respiratoire).
Croyez-vous que j'ai paniqué en voyant mon mari devenir blanc, puis bleu ? Non, rien, de marbre avec quand même tous les gestes de soutien, l'aide que je pouvais lui apporter. Ma gestuelles était précise, lente pour être là où il le fallait, mais pas un tremblement. J'étais méthodique à l'extrême.
Je vous rassure tout est rentré dans l'ordre après 30 minutes (il a retrouvé un semblant de couleur normale et une respiration presque fluide). Je reste en contact permanent avec lui par sms. Je suis un peu son assistance...

Mais franchement, c'est dingue de ne pas paniquer ?
J'ai déjà remarqué que j'étais tout le temps comme cela quand mes filles s'ouvraient un genou ou autre, même lorsque cela aurait pu être très grave.
Quand je suis témoin d'un accident (par exemple une voiture qui a éclatée un pneu devant moi sur l'autoroute à 130 km/h et qui a traversée 2 fois les voies de circulation avant de stopper brutalement dans le rail de sécurité), je mets mon véhicule en sécurité, mes passagers, m'arme de mon téléphone portable, fait le tour du sinistre, prend des nouvelles des passagers et appelle les secours en donnant le plus possibles de données dans l'ordre de priorité. Je sécurise avec les non blessés la zone et attends que les secours arrivent. Je laisse mes coordonnées et repars. Pour la petite histoire, ce fait m'est arrivé en juin 2004 en me rendant à l'hôpital d'Aix en Provence pour subir un examen médical. La seule blessée s'en est sortie avec des côtés cassées, un trauma crânien heureusement sans trop de dommage et une épaule douloureuse. Elle m'a appelé plusieurs jours après pour me remercier de ma présence et de mes initiatives.

Mais pourquoi suis-je ainsi alors que je suis une ultra-nerveuse ?
Mystère, mais j'ai dû être chat un jour... Ou alors je suis un monstre....


ou



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